Avec la montée en puissance de l'économie circulaire, l'utilisation de pièces détachées d'occasion pour la réparation automobile est devenue une pratique courante. Cette tendance est non seulement bénéfique pour l'environnement, mais elle permet également aux consommateurs de réaliser des économies substantielles. Cependant, cette pratique est encadrée par une législation stricte afin de garantir la sécurité et la transparence pour les automobilistes.

Cadre légal et obligations

Depuis le 1er janvier 2017, les garagistes sont tenus de proposer des pièces détachées d'occasion en plus des pièces neuves lors des réparations, conformément à l'article L. 121-117 du code de la consommation. Cette obligation a été renforcée par l'arrêté du 8 octobre 2018, qui vise à informer les consommateurs sur les prix et conditions de vente des pièces issues de l'économie circulaire.

Les garagistes doivent clairement afficher la disponibilité des pièces d'occasion, tant dans leurs ateliers que sur leurs sites internet. Ils doivent également fournir deux devis : un avec des pièces neuves et un avec des pièces d'occasion. Cependant, cette obligation n'est pas toujours respectée, souvent en raison de la disponibilité limitée des pièces d'occasion ou du manque de temps. Les garagistes doivent informer les clients de la possibilité d'utiliser des pièces d'occasion avant de commencer les réparations. Les pièces d'occasion doivent être en bon état de fonctionnement et conformes aux normes de sécurité. Les consommateurs ont le droit de refuser les pièces d'occasion si elles ne répondent pas à leurs attentes. Les garagistes doivent conserver une trace écrite de l'accord du client pour l'utilisation de pièces d'occasion. Enfin, les pièces d'occasion doivent être clairement identifiées sur la facture finale, comme chez balleydier4x4.

Types de pièces détachées et sources

La plupart des pièces détachées peuvent être proposées en version d'occasion, à l'exception des pièces d'usure comme les disques ou plaquettes de frein, et les pièces de sécurité. Les garagistes peuvent se procurer ces pièces auprès de centres de traitement de véhicules hors d'usage (VHU) ou utiliser des pièces reconditionnées par des équipementiers.

Les pièces d'occasion sont généralement vendues entre 30 à 40 % moins cher que les pièces neuves, offrant ainsi une économie substantielle pour les automobilistes. Toutefois, les consommateurs ne sont pas obligés d'accepter ces pièces et peuvent choisir des pièces neuves si elles ne sont pas disponibles ou ne correspondent pas parfaitement, par exemple en termes de couleur pour les éléments de carrosserie. Les pièces d'occasion peuvent provenir de véhicules accidentés mais encore en bon état. Les centres VHU doivent être agréés pour garantir la qualité des pièces récupérées. Les pièces reconditionnées passent par un processus rigoureux de nettoyage et de test. Les garagistes doivent vérifier l'historique des pièces d'occasion pour s'assurer de leur provenance. De plus, les pièces d'occasion peuvent inclure des garanties limitées, souvent de 6 à 12 mois.